Avec une inflation à 5,8% sur un an, il n’est pas facile de protéger son épargne. En effet, les placements sans risque (Livret A, assurance-vie en fonds euros…) ont un taux d’intérêt bien inférieur à celui de l’inflation. A la clé : une perte de pouvoir d’achat, mais aussi un rendement nettement moindre que l’envolée du coût de la vie.
Heureusement, il existe des placements qui permettent de contrer l’inflation. A condition, bien sûr, d’accepter de prendre des risques.
Les SCPI, une bonne alternative à l’immobilier physique
Où ? Dans une assurance-vie ou directement auprès d’une société de gestion
Depuis plusieurs années, les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) connaissent un grand succès auprès des épargnants. Il faut dire qu’elles proposent de beaux rendements : 4,45% en 2021. C’est bien plus que le Livret A, par exemple (dont le taux d’intérêt vient de passer à 2%).
Aussi connues sous le nom de pierre-papier, les SCPI acquièrent et gèrent un patrimoine immobilier. Ce peut être par exemple des immeubles de bureaux, mais aussi des établissements de santé, des entrepôts, des centres commerciaux, etc. Les particuliers peuvent investir dans ces sociétés, et recevoir en échange des parts sociales. C’est une bonne alternative à l’immobilier physique, plus onéreux et plus contraignant.
Notre conseil : privilégiez la souscription des SCPI dans un contrat d’assurance-vie. Cela vous permettra de bénéficier de la fiscalité plus favorable de ce placement. Il est cependant recommandé de ne pas investir plus de 15% à 20% de son patrimoine dans les SCPI.
L’or, un placement refuge… mais risqué
Où ? Dans une assurance-vie ou un PEA
On a coutume de dire que l’or est une valeur refuge. Oui, mais ce placement n’est pas sans risques. Par ailleurs, il ne rapporte aucun rendement (contrairement aux actions, par exemple, qui génèrent des dividendes) et son prix varie fortement en fonction du contexte géopolitique.
Pour investir, en sachant que les cycles de hausse du précieux métal durent en moyenne six ans et les cycles de baisse moins de quatre ans, on peut choisir l’or physique (pièces, lingots…) ou l’or papier. Ce dernier, qui se présente sous la forme d’ETF ou de SICAV (portefeuilles de valeurs gérées par un organisme financier), reproduit le cours de l’or physique. Il a l’avantage de ne nécessiter aucun moyen de stockage, et de ne pas s’altérer avec le temps !
Les ETF, un investissement simplifié
Où ? Dans une assurance-vie ou un PEA
Investir dans la Bourse sans connaissances particulières ? C’est possible, avec les ETF (aussi appelés trackers). Il s’agit d’instruments financiers qui reproduisent, en temps réel, la performance d’un indice boursier, comme le CAC 40 en France ou le S&P 500 aux Etats-Unis.
Par exemple, l’indice MSCI World se compose de 1513 valeurs de 23 pays développés. Investir 1000 euros dans cet indice revient à investir 1000 euros dans les 1513 actions qui le composent… et ce, de manière très simplifiée. En termes de rendement, dès lors que l’indice MSCI World augmente de 2%, la performance de l’ETF augmente également de 2%.
Sachant que la performance des actions est de 8% par an en moyenne, et que les ETF exigent peu de frais, il s’agit d’un investissement particulièrement intéressant si l’on accepte de prendre des risques.
Les actions, pour le long terme
Où ? Dans une assurance-vie, un PEA ou un compte-titres
Selon une étude de l’AMF publiée en 2013, un investissement en actions français conservé sur une période de vingt-cinq années (de 1988 à 2013) a généré un rendement réel moyen de 5,81 %. Une belle performance, bien au-dessus des placements classiques que sont les livrets réglementés ! Même l’immobilier, avec un rendement réel moyen de 3,76 %, ne fait pas aussi bien.
Si l’on dispose d’un horizon long terme pour investir, mieux vaut donc privilégier les actions, en diversifiant au maximum pour lisser les risques. Par exemple, on peut acquérir un mélange d’actions françaises, européennes et internationales : ainsi, la hausse des unes permettra de compenser la baisse des autres, et réciproquement. Car l’investissement en actions comporte aussi des risques. Ces dernières sont très susceptibles de fluctuer dans le temps ; elles sont aussi très sensibles aux évolutions géopolitiques, comme on peut le voir en ce moment avec la guerre en Ukraine.
Néanmoins, sur le long terme, elles restent le placement avec le rendement potentiel le plus élevé.
Les vêtements et objets de luxe, pour les connaisseurs
Où ? En ligne ou en boutique spécialisée
Selon une étude du site de vente d’articles de luxe Collector Square, le prix de certains sacs à main a été multiplié par dix en seulement dix ans. C’est le cas par exemple du sac Kelly, de la maison Hermès : sa valeur a quadruplé en 12 ans !
Un autre exemple ? Le sac Chanel 2.55, vendu aujourd’hui 2000 euros en moyenne, alors que sa valeur était de 1250 euros en 2010.
Investir dans les articles de luxe (sacs, bijoux, montres…) peut donc être intéressant, à condition bien sûr de s’y connaître (un minimum) pour ne pas commettre d’impairs.
Et d’envisager cet investissement sur le long terme, puisqu’il faut attendre de 5 à 10 ans pour obtenir un rendement potentiel.