Loyer (ou remboursement de crédit), courses alimentaires, factures, assurances, abonnements divers… Les dépenses dites “de base” (ou dépenses incompressibles, qui correspondent aux dépenses non négociables) pèsent lourd dans le budget. Elles pèsent même de plus en plus lourd : en effet, elles ont été multipliées par 2,5 depuis les années 1960, et correspondent aujourd’hui à près de 30% du budget des Français.es.
Une question se pose alors : quelle part de notre budget mensuel ces dépenses devraient-elles représenter pour nous laisser assez de marge de manœuvre ? Éléments de réponse.
Le loyer : il ne doit pas dépasser le tiers du salaire net
En France, le taux d’endettement maximum pour un prêt immobilier est de 35%. Cela signifie que les mensualités d’un prêt ne doivent pas accaparer plus de 35% des revenus mensuels de l’emprunteur.
On peut poser une règle similaire pour les locataires : en règle générale, il est déconseillé de payer un loyer supérieur à 30% de ses revenus. A titre d’exemple, si vous gagnez 2000 euros net par mois, vous pouvez avoir un loyer de 700 euros maximum. Et si vous gagnez 1500 euros net, votre loyer ne doit pas dépasser 500 euros. La plupart du temps, les biens disponibles à la location vous imposent cette règle. En effet, les propriétaires souscrivent à des assurances loyers impayés : ce sont ces dernières qui imposent la règle du salaire trois fois supérieur au montant du loyer.
L’alimentation : tout dépend de votre situation
Selon un sondage Opinion Way pour Sofinco réalisée en 2017, la moyenne nationale de dépenses alimentaires chez les 18/24 ans est de 236 euros. Elle est de 385 euros par mois pour les Français.e.s sans distinction d’âge, et en incluant les dépenses de cantine pour les enfants.
Pour une personne seule, il faut donc compter entre 250 et 300 euros par mois, en fonction de ses revenus et de son régime alimentaire. Evidemment, ce montant est plus élevé lorsqu’on vit en couple…
Reste qu’il existe de nombreuses astuces pour réduire ce poste de dépenses. Cuisiner et acheter des produits frais (par opposition à des produits tout faits) permet de réaliser des économies substantielles. Il est également possible de se fournir sur les marchés (astuce : les prix ont tendance à baisser à la fin, lorsque les commerçants bradent leurs produits), de profiter des promotions dans les magasins, de privilégier les enseignes dites “low-cost” pour les produits de base ou encore de réduire la fréquence des sorties aux restaurants, cafés à emporter et autres livraisons les soirs de flemme !
Les assurances : analyser la concurrence
Assurance auto, assurance habitation, assurance de prêt immobilier… Si l’on n’y fait pas attention, les montants peuvent vite être élevés. La meilleure stratégie consiste donc à utiliser les comparateurs d’assurance en ligne, qui permettent de faire de belles économies. Par ailleurs, n’oubliez pas qu’il est possible depuis la loi Hamon de résilier son contrat d’assurance à tout moment, après 1 an d’adhésion au moins. Si vous vous apercevez que ce poste de dépenses pèse (trop) lourd dans votre budget, n’hésitez pas à faire jouer la concurrence.
Les frais de transport : un montant qui varie
Sans surprise, le lieu de résidence a un fort impact sur la répartition des dépenses des ménages. Le transport est un poste de dépense plus important à la campagne, tandis que c’est le logement qui pèse le plus sur le budget dans les grandes villes. Ainsi, les ménages dépensent plus à la campagne qu’en ville : 7 000 € par an pour les premiers, contre 6 200 € pour les seconds. En 2017, l’ensemble des ménages ont consacré 14 % de leur revenu disponible aux transports, soit 4700 euros.
Si l’on ne peut que vous conseiller d’utiliser les transports en commun si vous vivez en ville (en effet, l’utilisation d’une voiture coûte 402€ par mois en moyenne !), il n’est pas toujours possible de se passer de véhicule. Les chanceux et chanceuses qui peuvent compter sur les transports en commun penseront aux cartes de réduction de la SNCF et aux aides régionales réservées (notamment) aux jeunes et aux étudiant.e.s.
Les forfaits Internet et téléphone : des économies sont possibles !
Si aucune règle n’existe dans l’absolu, nous vous conseillons de ne pas consacrer plus de 50 euros mensuels à vos forfaits Internet et téléphone. De nombreuses offres existent en effet sur le marché, et il est possible de renégocier les tarifs avec son opérateur chaque année (généralement en janvier ou à la rentrée de septembre). L’astuce : faire jouer la concurrence pour se faire proposer une offre plus avantageuse.
L’épargne : 10 à 20% des revenus
La règle de base est la suivante : si votre situation le permet, l’épargne doit constituer un poste de dépense incompressible, de l’ordre de 10 à 20% de vos revenus. Ainsi, si vous gagnez 2000 euros net par mois, votre épargne doit s’élever à 400 euros mensuels. Bien sûr, cette règle est susceptible de changer en fonction des évènements qui affectent votre situation. Si vous avez une dépense imprévue à faire dans le mois (remplacement d’un appareil en panne, facture médicale…), par exemple, le montant de votre épargne sera réduit en conséquence.
Le plus important reste d’épargner de manière régulière. Et si mettre de côté des sommes importantes vous paraît compliqué, rappelez-vous que Moka vous permet d’épargner facilement, sans changer votre style de vie, notamment grâce à l’arrondi automatique à l’euro supérieur.
A noter : cet article rapporte des indications générales, qu’il est bien sûr possible de moduler en fonction de sa situation.