Dans la première partie de cette série consacrée au vocabulaire de la Bourse, nous vous avions présenté les termes financiers les plus couramment utilisés. Dans cette seconde partie, voici d’autres termes un peu plus techniques à connaître absolument, toujours classés par ordre alphabétique.
Parce que savoir comment fonctionnent les marchés financiers, c’est aussi être en capacité de prendre les meilleures décisions pour son argent.
AAA
Il s’agit de la notation financière la plus élevée pour une entreprise ou un État. Cette note est délivrée par des agences de notation financière, et permet d’estimer la solvabilité d’un agent économique. Plus la note est élevée (AAA étant la note maximale), plus la solvabilité de l’agent est importante. A l’inverse, plus la note est basse (D étant la note minimale), plus les risques de défaut de paiement sont forts.
Abus de biens sociaux
Il s’agit d’une infraction pénale qui consiste à faire usage des biens d’une société ou des pouvoirs des dirigeants, à des fins personnelles et contraires aux intérêts de la société. Par exemple, il y a abus de biens sociaux lorsqu’un dirigeant se verse une rémunération excessive par rapport aux capacités de trésorerie de la société.
Action au porteur
On a vu dans l’article précédent qu’une action était une fraction du capital d’une entreprise. Les actions classiques sont des actions au porteur, c’est-à-dire que la société émettrice ne connaît pas l’identité du propriétaire du titre. On lui oppose les actions nominatives (plus rares), lorsque l’identité de l’actionnaire est connue de la société émettrice.
Bulle spéculative
Il s’agit de la hausse continue et excessive d’un titre ou d’un marché de manière infondée, jusqu’à ce que son prix soit décorrélé de sa valeur réelle. Lorsque la bulle éclate, il y a un krach boursier, c’est-à-dire un effondrement du cours des actions sur les marchés financiers.
Cotation assistée en continu
Plus connue sous le sigle CAC, la cotation assistée en continu est un système informatisé qui fixe en temps réel le prix des titres (actions, obligations…), en fonction de l’offre et de la demande. La quasi-totalité des places financières dans le monde utilise ce système. La cotation en continu débute à 9 heures et se termine à 17 heures 35. Après que le prix de clôture ait été fixé, les ordres passés à ce cours sont exécutés le jour même, tandis que les autres restent dans le carnet d’ordres jusqu’à l’ouverture suivante.
Délit d’initié
Il s’agit d’une infraction pénale, caractérisée par le fait d’utiliser une information confidentielle (à laquelle les autres investisseurs n’ont pas accès) dans l’objectif de gagner de l’argent en Bourse.
Diversification
C’est une technique de gestion d’un portefeuille, qui vise à diversifier ses actifs financiers (acheter différents titres ou différentes actions, de zones géographiques différentes, etc) afin de lisser les risques. En effet, si la valeur d’un titre diminue, la baisse sera compensée par la hausse potentielle de la valeur des autres titres. Ou, en termes plus simples, il s’agit de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier !
Levier (effet de)
Il s’agit d’une opération par laquelle on investit plus qu’on ne possède. Concrètement, dans le mécanisme de l’effet de levier, l’endettement est utilisé par une entreprise ou un particulier pour augmenter sa capacité d’investissement. Les bénéfices obtenus grâce à l’endettement deviennent alors plus importants que la valeur de l’endettement : c’est l’effet de levier. Par exemple, les particuliers peuvent l’utiliser dans le cadre d’un achat immobilier. Ce mécanisme spéculatif permet d’obtenir des gains potentiels importants, mais il est très risqué : il est donc à manier avec précaution.
Obligation convertible en action (OCA)
On l’a vu dans la première partie de cette série, les obligations sont des titres de créance émis par un État, une collectivité, ou encore une entreprise publique ou privée, qui représentent la fraction d’un emprunt. Il en existe plusieurs sortes. Parmi celles-ci, les obligations convertibles en actions sont des obligations auxquelles sont attachées un droit de conversion. Elles permettent à leur porteur d’échanger l’obligation contre une ou plusieurs actions émises par la même entité, au cours d’une période délimitée.
Tracker
Aussi appelés ETF, ce sont des fonds indiciels cotés en bourse qui répliquent les performances d’un indice donné (par exemple : le CAC 40) ou d’un ensemble d’actions. Ils se négocient comme une action, sur un PEA ou une assurance-vie. C’est une manière simple d’investir, car ils permettent d’accéder à l’ensemble des titres de l’indice de référence en une seule transaction.
Valeur mobilière
Il s’agit de titres négociables pouvant être cotées en bourse, émis par des personnes morales publiques ou privées. Ces valeurs donnent accès, directement ou indirectement, à une partie du capital de la personne morale émettrice (actions) ou à un droit de créance sur son patrimoine (obligations). D’autres valeurs mobilières existent, telles que les OPCVM (portefeuilles d’instruments financiers) ou les produits dérivés.